En effet, l’accroissement de la résilience côtière et le stockage de carbone, la protection contre les inondations, la participation à la sécurité alimentaire, ainsi que la réduction des risques de catastrophes naturelles liées aux impacts des changements climatiques sont autant de services rendus par les mangroves. Cependant, leur existence est fragilisée par l’urbanisation anarchique qui amène les populations à s’y installer. Ce mouvement de population entraîne des conséquences environnementales et les mangroves sont soumises à plusieurs pressions, notamment : le déboisement, les constructions, les macro déchets et déversements des eaux usées. La disparition des forêts de mangroves pourrait affecter de manière significative les modes d’érosion, les cycles des éléments nutritifs dans les zones côtières et l’habitat de certaines espèces.
La signature de cet accord d’une durée de vingt (20) ans apporte donc des solutions à la conservation durable et la restauration des mangroves et vient renforcer la politique de préservation de la biodiversité du Gabon et son positionnement en tant que pionnier de la conservation. A travers cet accord de coopération les deux parties s’engagent à compenser les pertes de mangroves occasionnées par les projets d’infrastructures routières, industrielles et portières, et à protéger cet écosystème sensible pour mieux lutter contre les changements climatiques.
A titre d’information, les forêts de mangroves du Gabon couvrent environ 2500 km2 et fournissent des services écosystémiques inestimables à la population locale. La province de l’Estuaire abrite les plus grandes mangroves du monde pouvant atteindre jusqu’à 60 mètres.