Avec un ratio de transformation locale de son bois à hauteur de 69% (dont seulement 31% de la production est expédié vers le marché international), le pays d’Ali Bongo Ondimba surclasse le Cameroun qui transforme à peine 34% de sa production et exporte 64% vers l’étranger, explique la banque centrale.
Dans cette dynamique, la partition de Gabon Special Economic Zone (GSEZ) est déterminante, à partir du moment où 84 entreprises sur les 144 implantées dans le parc industriel de Nkok font de la transformation du bois leur cœur de métier et investissent dans les pratiques durables visant à minimiser l’impact de leurs activités sur l’environnement. La GSEZ a d’ailleurs été élue meilleure zone économique spéciale mondiale dans le domaine de la production du bois par le classement FDI Intelligence 2020 du Financial Times, quotidien économique et financier britannique.
Le Gabon tire ainsi les dividendes de la politique d’industrialisation de la filière bois définie en 2010, à travers l’interdiction des exportations de bois en grumes. Les pertes de l’ordre de 75 milliards de F enregistrées au tout début de la mise en route de la décision n’ont pas découragé le gouvernement gabonais à mettre en place des mesures d’accompagnement qui, à date, ont permis de doubler les coupes en 10 ans, passant de 1,9 million de mètres cubes en 2012 à 3,7 millions de mètres cubes en 2021.